Le Narrateur
La peste brune s’insinue
Dans les replis de notre peau
Ne laisse que trace ténue
Nous fait croire que tout est clair
On insinue dans nos esprits
Que nos ennuis ils sont dans l’air
Que tout va mal dans le pays
Qu’il faut qu’éclate la colère
Marcel Lévêque d’Icônes
Le Juif Allemand Musulman
Du bon Français le tortionnaire
Faut le combattre carrément
Surtout s’il est Athée pervers
Et nous serons l’Armag(u)edonn'
Qui renverra à leurs enfers
Avec le brun la donne est bonne
Qui se soucie si peu des vers
Le Marin
Evidemment l’Armajédon
Pour un pauvre marin Ah Mère
Kéksaveudirr koiksétydon
Encor un truc d’femm’ ka ses nerfs
Le Chardonneret
Il est vrai que dans notre France
C’est brun marine qui va l’erre
Et avec elle plus d’errance
C’est plus discret plus terre à terre
La compassion pour l’ouvrier
Que l’état mène à la misère
Mais il faut qu’il soit bon français
Fi donc des races étrangères
Le Petit Patron
Le patron est pour l’ouvrier
Le Capital est débonnaire
Ne demande qu’à travailler
C’est la B A des actionnaires
Car le grand ogre c’est l’ETAT
C’est le coupable commissaire
Qui veut la paperasse en tas
Et qui s’oppose à nos affaires
L’autre Petit Patron
Le syndicat en est un autre
Et parfois ça me désespère
De voir aussi que ce grand vautre
Soit au travers de mes affaires
Le bon ouvrier
Le délégué du personnel
Cherch’ toujours à fair’ des misères
A not’ bon chef si fraternel
A not patron qu’est com’ un père
Le Banquier
Et sans affaires tout va mal
Pas de travail sur notre terre
S’il licencie ça lui fait mal
Mais c’est vraiment pas volontaire
Tous les 4 ensemble
N’écoutons pas tous ces rêveurs
Le syndicat pourquoi le taire
Met dans l’erreur le travailleur
Quand il s’en prend au milliardaire
Le milliardaire offre travail
A l’employé qui a bon air
Qui accepte vaille que vaille
Ses conditions les plus primaires
Car du travail c’est bien connu
Celui qu’en veut s’il est sincère
Il en trouvera tant et plus
Le fainéant chômer préfère
Le Petit Bourgeois
Nourri du pain des travailleurs
Le fainéant à ne rien faire
Passe sa vie dans la rancoeur
A envïer ceux qui prospèrent
Le Militant Lambda
Foutus ces merd’ ces incapables
Qu’on va vous mettr’ sur leur derrière
Car avec nous c’est du palpable
Le brun marine y saura faire
L’Aréopagite
Il ne faut pas trop en parler
Dans le passé y’a eu HITLER
Pour quelques uns des rescapés
Le souvenir peut être amer
Lévêque
N’avivons pas les plaies des vieux
Il ne faut pas qu’ils désespèrent
Il faut les appeler à DIEU
Le Saint esprit veut qu’on espère
Je Me Le Permets
Six millions d’hommes sans emploi
Traînaient leur vie dans la misère
IL réussit le plein emploi
Six millions de beaux militaires
Or chacun sait Adolphe dut
Avoir besoin de militaires
En pacifiste résolu
Pour faire la guerre à la guerre
La chambre à gaz le crématoire
Le camion où y’avait pas d’air
Ces petits détails de l’histoire
Ca crée une belle atmosphère
Le Futur Aréopagite
Ca nous éclat’ nos bonn’ soirées
Y’en a guèr’ que ça réfrigère
Après l’café à la tablée
Avec la gnôl’ tout ça s’ digère
Moi Le Permettre
Mais ça MOTUS ça doit rester
Bien entre nous C’est pas d’hier
Que c’est l’un de nos fonds secrets
Mais faut pas que ça dégénère
De Schock
En parlant de gauche et de droite
Tous ces gauchistes exagèrent
Car y’aura plus ni gauch’ ni droite
Y’aura que des nonagénaires
Ah ces racailles du passé
Ces dirigeants qu’on dit HORS PAIR
On les aura tous repassés
On leur aura fait leur affaire
A ces bourgeois si peu aidés
Nous montrerons nos bras de fer
Y’aura plus rien pour les aider
On leur aura fait leur affaire
Le marin
Moi j’ai un’ droit’ qui frapp’ pas mal
Ma gauch’ aussi y’a pas mystère
A bien frapper j’ai même un cal
Tât’ mon poteau c’est comm’ du fer
Dossi Dit la Schlague
On r’viendra aux beaux défilés
Avec ses chwett’ fanfar’ guerrières
Quand de cultur’ caus’ les enflés
J’leur braque tout d’suite mon révolver
Ca au moins ça vous a du style
L’bon pas d’la démarch’ militaire
Allez les gars vous fait’ pas d’bile
Mais il faut l’art et la manière
Tout l’monde au pas et tout est dit
Pas le droit d’rester solitaire
Tiens ce bouquin que tu brandis
Je l’ pulvéris’ j’l’envoie en l’air
Dans son placard à pas fair’ feu
C’est qu’ell’ s’ennuie ma Winchester
Faut bien qu’ell’ peut servir un peu
Ca lui f’ra du bien de prendr’ l’air
On en veut plus d’ces basanés
Tous frèr’ autour d’un glass de bière
Après ça on part les chasser
Ces enflur’ ont pas besoin d’bière
Pour r’trouver Allah un beau jour
On est chrétien on les enterre
On peut préférer un bon four
Ca ça f’ra fleurir nos parterres
Le Narrateur
AH dans notre coeur ingénu
Nous voudrions que tout soit clair
La peste brune s’insinue
C’est bon c’est bon tout est bien clair
Mais est-ce vraiment la lumière ?
Serait-ce vraiment la lumière ?
TOUT AU CONTRAIRE
DIT VICTOR SERRES
C'EST LA NUIT BRUNE
SANS CLAIR DE LUNE