( de l'usage de l'évangile à d'autres fins ( mais est ce si évident ?)
BARBEROUSSE
est parti sur la mer, déchaîné .
Sur tout ce qui passait de près à sa portée,
A grands coups de sagaie , il montait à l'assaut ,
Raflant l'or , ne laissant que les corps aux corbeaux .
A terre , dans les ports , tout le monde tremblait .
On n'osait plus sortir . En mer, la mort rôdait ;
A terre , dans les ports alanguis par la faim ,
Les ventres creux pleuraient et priaient , mais en vain .
Alors , lancé par quelques voix , Un cri leva :
Frères ! Nous ne pouvons supporter tout cela ,
Nous ne pouvons voir nos enfants mourir en grappe ,
Comment éliminer le tyran qui nous frappe ?
Douze hommes sont allés , annonçant le printemps .
De jour en jour ils ont poussé leurs rameaux verts .
D'innombrables pêcheurs s'est couverte la mer ,
Ils ont hissé leurs voiles qu'ont gonflées les vents ;
Barberousse , caché au fond de son repaire ,
Disait à ses soudards : Nous reprendrons la mer ,
Nous montrerons comment les dieux , de ces esclaves
Se rient .Demain nous reprendrons la mer , mes braves !
Le lendemain son fort n'était plus que poussière !
V. H. concluait "Le lendemain Aimery prit la ville "
Lorsque j’écrivais ce texte, il y a 26 ans,j’ignorais combien il serait d’actualité cette année face à l’entreprise du grand démolisseur, qui se prévaut de sa sympathie pour les gens simples . Barberousse est moins Tartufe pour exprimer son mépris et sa cupidité .